Bureau de l’éthique

Chers Collègues,

Nous tenons à faire une mise au point concernant les propos de la Conseillère éthique lors de la session de la Commission conjointe hier. Nous rappelons que l’AIPU avait dénoncé, dans son allocution orale, le refus du Bureau de l’éthique d’autoriser l’AIPU à soumettre des commentaires écrits sur le Document 214 EX/20, alors même que ce document concerne de près et avant tout le personnel de l’UNESCO. Toutefois, le Bureau de l’Ethique a justifié son refus en évoquant son souhait de garantirson indépendance. Commençons par récuser l’argument en soulignant précisément que l’AIPU, qui joue un rôle de lanceur d’alerte, serait pourtant et évidemment en première ligne pour défendre l’indépendance du Bureau de l’éthique si jamais elle devait se trouver menacée ; par ailleurs, en quoi et de quelle manière des commentaires écrits des associations du personnel mettraient en cause ou empiéteraient sur l’indépendance du Bureau de l’éthique ? Cette question, posée également par un Etat membre, dont nous saluons l’intervention, doit recevoir une réponse.

La Conseillère éthique suggère que les associations du personnel fassent leurs commentaires dans leur allocution orale ou dans le cadre de leurs commentaires portant sur les documents relatifs aux ressources humaines. Est-ce la compétence de la Conseillère de se prononcer sur les modalités d’intervention des associations du personnel ? Cette proposition n’est pas sérieuse. Notre droit de parole étant restreint à cinq minutes, il est évident qu’on ne peut pas commenter oralement le document du Bureau de l’éthique, alors que ce document mérite une analyse approfondie et que notre intervention doit couvrir l’ensemble des points relatifs aux ressources humaines. Par ailleurs, commenter le rapport du Bureau de l’éthique dans un document portant sur un autre sujet, tel que la stratégie des ressources humaines, ne serait ni pertinent ni constructif. Il est important que les Etats membres, qui lisent et prennent en compte les commentaires des associations du personnel, puissent prendre connaissance de nos observations afin d’obtenir de la part du Bureau de l’éthique des éclaircissements et réponses sur les points qui préoccupent le personnel.

Enfin, nous soulignons que, pour les 209e et 211e sessions du Conseil exécutif, le rapport du Bureau de l’éthique faisait bien partie de la liste des documents soumise par HRM aux associations pour leurs commentaires écrits. On s’explique mal le revirement de la Conseillère de l’éthique qui, en faisant montre d’un tel arbitraire, entache la réputation d’une entité de l’UNESCO, qui, plus que tout autre, doit être exemplaire en matière des principes de reddition des comptes et de transparence dont elle est le fer de lance dans notre Organisation. De plus, il ne revient pas à l’actuelle Conseillère de revenir sur un tel usage établi. Rappelons que son mandat étant limité dans le temps et non-renouvelable, il ne convient pas qu’elle introduise à la légère des précédents qui seraient propres à miner la réputation du Bureau qui lui a été confié par la Directrice générale.

Priver aujourd’hui les associations de leur liberté d’expression sur ces questions d’éthique qui concernent avant tout le personnel, est non seulement une aberration, mais également un mépris du personnel que nous représentons. A travers les commentaires de l’AIPU, nos collègues, surtout hors Siège, qui souvent ignorent l’existence même du Bureau de l’éthique, auraient pu être sensibilisés sur son mandat et ses travaux. Il est regrettable que le Bureau de l’éthique n’ait pas su saisir cette occasion, et n’a pas compris l’ampleur des implications politiques et même éthiques de sa décision. Tout ceci n’est pas de bon augure et laisse peu d’espoir quant à l’amélioration de la confiance du personnel envers le Bureau de l’éthique, qui est déjà à un niveau peu réjouissant.

Nous faisons appel à la sagesse du Bureau de l’éthique pour revenir sur sa position.

Maxime BUN
Président de l’AIPU

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